Deutsch-Französisches Institut
Arbeitsgemeinschaft, Elternvereinigung und Förderverein der Gymnasien mit zweisprachig deutsch-französischem Zug in Deutschland (LIBINGUA)

Doc. 7: Le tourisme international en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud, qui couvre une superficie de 1 219 912 km², offre une multitude de paysages variés ; aux étendues désertiques ou semi-désertiques de l’ouest du pays s’opposent les forêts tropicales ou les savanes du veld des régions orientales et septentrionales. Parcs nationaux où l’on peut apercevoir les big five1, grottes ou rochers tapissés de peinture dont les plus anciennes remontent à 28 000 ans, villages traditionnels zoulous ou ndebeles, font la richesse de ce vaste pays.

L’Afrique du Sud a accueilli, en 2003, 6,5 millions de touristes internationaux2, dont 69,2% arrivent de pays africains et 30,8% d’outre-mer. Elle se classe au trentième rang mondial, derrière le Danemark et l’Irlande et se présente comme la principale destination touristique du continent africain. Le développement touristique du pays est relativement spectaculaire, la fréquentation a été multipliée par 6,4 entre 1990 et 2003. Durant la même période, le nombre d’habitants/touristes3 a connu un véritable saut, passant de 38 à 6,3.

Le tourisme contribue à hauteur de 7,1% au PIB et emploie 510 000 personnes, soit 3% de la population active. La part du tourisme international dans les recettes touristiques du pays s’élève à 53,5% (6,79 milliards d’euros), contre 46,5% pour celle du tourisme national qui draine pourtant un plus grand nombre d’individus (28,8 millions). Si le tourisme international génère aujourd’hui d’importants revenus, il n’en a pas toujours été ainsi. En raison de sa politique ségrégationniste, appliquée officiellement avec l’arrivée au pouvoir des nationalistes en 1948, l’Afrique du Sud fut écartée du grand tourisme international. Durant plusieurs décennies, le pays, théâtre de nombreux affrontements4, fut potentiellement dangereux. L’abolition des principales lois d’apartheid, au seuil des années 90, devait permettre au pays d’entrer véritablement dans l’ère du tourisme.

Depuis lors, le gouvernement travaille, par le biais de son département, à gommer l’image négative du pays. Des campagnes de promotion, visant surtout les clientèles africaines (des pays voisins), européennes et nord-américaines, mettent en avant tantôt le cachet européen des villes, tantôt le côté nature sauvage du pays.

Une décennie après la fin du régime d’apartheid et le début du processus de touristification du pays comment se porte aujourd’hui le tourisme international en Afrique du Sud ?

Source : Le tourisme international en Afrique du Sud / Marie-Annick Lamy-Giner et Jean-Louis Guébourg. - cybergeo, european journal of geography, 2005. - https://cybergeo.revues.org/2954 (accès: 19/11/2015)

  1. On appelle les « cinq grands » : le buffle, le lion, le léopard, l’éléphant et le rhinocéros noir.
  2. L’Afrique du Sud a adopté la définition de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
  3. À titre de comparaison, il est de 7,2 au Maroc en 2001 (le pays reçoit 4 millions de touristes internationaux/an) et de 2,4 en Namibie en 2003 (700 000 touristes/an).
  4. Les partisans de la liberté organisaient grèves et manifestations, qui se terminaient parfois dans des bains de sang, pour faire plier les suppôts de l’apartheid. Parallèlement, pour combattre le régime d’oppression, la lutte armée, qui donna lieu à des campagnes de sabotage, fut inévitable.